Vol sur Durban, on récupère la nouvelle voiture de location et on prend la route pour le Drakensberg, LA chaîne de montagnes de l’Afrique du Sud. On traverse des campagnes où la population, exclusivement noire, semble survivre tant bien que mal. De rares voitures dans les villages, la population se déplace à pied et avec les minibus collectifs. Elevage de bovins, agriculture sur des terres très sèches. Irrigation ici et là produisant des surfaces étonnamment vertes dans un paysage brûlé par le soleil et la sécheresse. La route est difficile, parsemée de potholes qui imposent de ralentir sérieusement sous peine d’y laisser une roue, des amortisseurs ou un essieu. Quel contraste avec la richesse du Cap et sa région !
Au pays des autruches, on ne plaisante pas avec la taille des nids de poule…
On se dirige vers une montagne qui visiblement brûle, au vu des nuages noirs qui montent dans le ciel. On s’approche de plus en plus et la route passe au pied d’incendies déclenchés volontairement par les gardes du Parc. Si bien contrôlés… qu’ils feront brûler dans la nuit un poteau électrique, ce qui occasionnera une panne générale d’électricité et d’eau par la même occasion, les pompes des lodges étant électriques… ! Tout cela pour la vertu du brûlis pour la régénérescence des terres agricoles ?
Drakensberg, les montagnes du Dragon, une chaîne qui s’étend sur plus de 1000 kilomètres, marque la frontière avec le Lesotho et culmine à 3482 mètres. Spectaculaires falaises et reliefs marqués par l’érosion. L’un des panoramas les plus célèbres est l’Ampithéâtre, falaise qui mesure plus de 5 kilomètres de long sur 1 220 mètres de haut. Le sommet culmine à plus de 3 050 mètres d’altitude. On y randonne avec plaisir, à l’affût des élans du Cap (la plus grande antilope d’Afrique, avec un poids moyen de 600 kg).
Nous passons également à Giant Castle, un autre site célèbre pour sa vue sur une crête étendue et la présence de vautours gypaètes barbus à qui on apporte des os et des carcasses et que l’on observe depuis un affût – imitation rocher converti en un salon rustique avec chaises et rideaux. Nous ne verrons qu’un aigle se nourrir. Un vautour moine a la gentillesse de venir se poser devant nous. Quant aux fameux gypaètes barbus, nous ne pourrons les photographier qu’en vol.
Descente de la piste 4×4 à pied avec quelques babouins, puis on reprend la voiture pour une longue route vers la côte vers Saint Lucia.